"L'ère de véritable prospérité pour la faïence bruxelloise ne comprend qu'un peu plus d'un siècle. Elle débute en 1724, lorsque Philippe Mombaers, revenu de ses séjours d'apprentissage à Nevers, Rouen et Delft, remit sur pied la fabrique érigée en 1705 par son père Corneille et le Hollandais Dierik Witsemburgh. [...] La fabrique de Philippe Mombaers et de ses descendants, établie rue de Laeken, fut très prospère et resta en activité jusqu'en 1832.

"A côté de cette première grande faïencerie bruxelloise, notre capitale en compta encore trois autres importantes. Celle de la rue de la Montagne, créée en 1751 par Jacques Artoisenet, à la fois gendre et concurrent de Philippe Mombaers, garda ses fours allumés jusque vers 1824. [...] Une troisième fabrique, celle de la rue du Pont Neuf, établie en 1764 par Jean-François Verplancke et Jean Van Gierdegom, fut également très active quoique de plus courte durée. L'année même de sa disparition, en 1791, une quatrième fabrique voyait le jour, fondée hors de la porte de Laeken par Jean-Baptiste Artoisenet, arrière petit-fils de Philippe Mombaers."