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Charles Gadenne sculpteur Autour de la Conversation 1976 1982 Bommel Dominique

Charles Gadenne sculpteur - Autour de la Conversation 1976-1982
Bommel, Dominique...


Westhoek-Editions, les Editions des Beffrois, Dunkerque, 1982.


In-4, broché sous couverture illustrée en noir, s.p. [130 pp. env.].
Nombreuses illustrations en noir et en couleur.
Bon état d'ensemble. Menues marques d'usage en couverture.



Livre non disponible
Récemment disparu, le sculpteur Charles Gadenne (Roubaix, 1925 - Saint-Pol-sur-Mer, 2012) fondait lui-même ses bronzes dans son atelier de Saint-Pol-sur-Ternoise.


En 1977, le maire de la ville de Gravelines demandait à l'artiste de définir un projet de sculpture destiné au Centre de culture, d'Art de Loisirs alors en cours de réalisation dans l'ancien arsenal. Un an plus tard, Ch. Gadenne présentait sa proposition, qui deviendrait quelques années plus tard son oeuvre la plus célèbre : la Conversation, groupe qui réunit cinq figures féminines nues grandeur nature."D'emblée", écrit le sculpteur, "il m'apparut que l'esprit de ce travail convenait particulièrement bien pour un futur lieu de rencontre, d'autant que sa composition en verticales s'harmonisait avec l'architecture de l'ensemble du site."


En novembre 1979, le modèle du groupe, en plâtre, était présenté sur un socle provisoire à la place prévue : le boulingrin enclos des remparts, surplombant la poudrière et la récente architecture avec son plan d'eau. Il est alors décidé qu'une sixième sculpture, érigée en haut des remparts, complèterait l'animation du cadre choisi : La Vigie.
La dernière coulée en bronze relative à cet ensemble a eu lieu en mars 1982, deux mois avant l'inauguration.


Autre figure de l'art roubaisien, le peintre Eugène Leroy a consacré un texte à l'oeuvre de son condisciple :
"Mais je n'ai pas pu voir ces figures de femmes se dresser, d'abord en terre, sans être excité -c'est le mot- par cette réalité de la matière si ductile, prenant si bien la lumière, si luisante ou rêche, caressée ou brusquée avec les doigts pour dresser ces corps qui, à mes yeux, pourraient trouver peu à peu, leur air, leur tête, la vie du dehors qui peu à peu, deviendrait (est-ce possible?) toute une vie du dedans, une existence où chacun, chacune faudrait-il dire, chercherait à prendre une place -une petite place- mais quand, par art, une figure se dresse, cette petite place, quelle grande place est-elle pour celui, celle qu se met ainsi à vivre et pour l'artiste qui a pu, et en avoir la prétention, et, qui sait, en avoir aussi la réussite.[...]"