In-8, demi-chagrin, dos à faux nerfs orné et titré, 411 pp.
Rare.
Assez bon état. Couverture légèrement frottée avec un accroc en coiffe de queue, déchirure avec manque angulaire de papier en page de garde et sur le faux-titre, en pages 351-352 (manquent quelques mots) ; plis et déchirures (sans manques de papier et de texte) en pages 375-378.
Préface de l'auteur - Introduction - Promulgation arbitraire de la loi fondamontale rejetée en Belgique par les notables - Jugement doctrinal des évêques sur la loi fondamentale. - Défense aux fidèles d'y prêter serment. - Approbation du Saint-Siège - Refus de sacrements à ceux qui contrevenaient aux Jugement doctrinal - Arrêté royal du 25 février 1817... - Mandements de l'archevêque de Malines... - Octobre 1821. - Explication du roi sur la portée du serment constitutionnel... - Redressements de la plupart de nos griefs au commencement de 1830... - Mouvement révolutionnaire du 25 août, organisé à Bruxelles par des émissaires français.... - Siège de la citadelle d'Anvers... - Premières concessions arrachées au roi Guillaume par le traité du 21 mai 1833, conclu entre lui, la France et l'Angleterre... - Résumé - Table analytique des matières.
Magistrat près la cour d'Appel de Bruxelles, Charles Victor de Bavay (Bruxelles, 1801 - id., 1875) a présenté dans cet ouvrage des thèses très controversées sur le rôle joué par Paris dans le déclenchement de la Révolution belge de 1830. Il fut violemment contesté par Théodore Juste, l'auteur des Fondateurs de la monarchie belge (1865-1880), qui lui reprochait, outre sa vanité, d'avoir voulu "précipiter du Capitole (nos) patriotes".
"Plus de quarante ans nous séparent de la révolution qui a déchiré le royaume des Pays-Bas, qui a réuni les provinces belges dans une destinée commune, et qui leur a donné, avec la liberté politique la plus large, une indépendance nationale dont elles n'avaient joui que sous les archiducs Albert et Isabelle", écrit l'auteur. "On se demandera sans doute comment le coup de main organisé et dirigé par des émissaires français, dans la nuit du 25 au 26 août, a pu avoir pour conséquence une révolution à laquelle personne ne songeait en Belgique. - La réponse est bien simple : c'est le roi lui-même qui, par son attaque de Bruxelles et dans les circonstances où il l'a opérée, a provoqué cette révolution."