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Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant avec des reflexions relativement aux arts et quelques gravures Descamps Jean Baptiste peintre du Roi

Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant avec des reflexions relativement aux arts et quelques gravures Descamps Jean Baptiste peintre du Roi

Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant avec des réflexions relativement aux arts et quelques gravures
Descamps, Jean-Baptiste, peintre du Roi


J.-B. Barba, libraire, Paris, 1838.


In-8, demi-basane, dos lisse orné, titre en lettres dorées, tranches jaspées, xvi, 331 pp.
Nouvelle édition, augmentée de notes par M. Ch. Roehn ; l'édition originale avait été publiée en 1769.
Avec cinq planches gravées en hors-texte : Chaire des Carmes chaussés, chaire du couvent de Letiendael, chaire d'Hanswyck, mausolée de l'évêque Triest et chaire de Saint-Bavon.
Assez bon état. Dos frotté et coiffes déchirées, usure des plats et des chants, des rousseurs plus ou moins fortes sur certaines pages.


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Avertissement - Avant-propos - Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant : Lille - Tournay - Mons - Ath - Hérinnes - Grammont - Ninove - Alost - Afflighem (abbaye) - Asch - Dilighem - Bruxelles - Louvain - Aerschot - Malines - Lierre - Anvers - Rupelmonde - Dermonde - Gand - Courtray - Menin - Ypres - Loo - Dixmude - Bruges - Ostende - Nieuport - Furnes - Dunkerque - Bergues Saint-Winnox - Saint-Omer - Chemin de fer : Tarifs pour le transport des voyageurs - Table alphabétique.


"J'ai passé ma jeunesse en Flandres, ma Patrie, où j'ai vécu au milieu des productions que je fais connoître." Ainsi s'exprimait le peintre Jean-Baptiste Descamps, né à Dunkerque en 1714 et mort à Rouen en 1791, qui fut l'un des principaux promoteurs du goût pour la peinture nordique dans la France des Lumières. Après avoir vécu en Flandres et à Paris, il fonda à Rouen une école particulière de dessin qui délivrait des cours gratuits. En 1767, Descamps consacra un mémoire à cette institution provinciale emblématique de l'esprit des Lumières :  Sur l'utilité des établissements des écoles gratuites de dessin en faveur des métiers.


Son admiration pour les maîtres flamands donna lieu à une vaste entreprise éditoriale en quatre volumes : Vie des peintres flamands, allemands et hollandais (chez Jombert, 1753-1763). Le frontispice explicite qui ornait le premier volume prend des accents programmatiques : une allégorie de la peinture des écoles du Nord était assise sur une frise antique en ruine... L'étude rompait avec la vocation généraliste des ouvrages français des XVIIe et XVIIIe siècles, qui privilégiaient systématiquement les écoles italiennes et françaises. "La spécialisation de celui de Descamps est donc une innovation importante, d'autant qu'elle est l'aboutissement d'une évolution régulière de l'intérêt pour les écoles du Nord en France." (G. Maës, in L'art et les normes sociales en France, 2001, p. 309) Les presque 800 noms d'artistes qui figurent dans le recueil de Descamps sont donc exclusivement nordiques.


Publié sous la forme d'un journal de voyage, le Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant (1769) captive l'imagination afin d'instruire le voyageur et le lecteur. A l'encontre de l'émergence de plus en plus manifeste du "moi" du narrateur dans la littérature de voyage lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle, Descamps privilégie la teneur scientifique au détriment de l'intrigue intimiste des "événements". Soucieux d'approfondir la connaissance de son objet par une opportune sélection des oeuvres observées in situ, l'auteur a tenu à effectuer en 1768 un voyage supplémentaire dans "toutes les villes dont je parle, pour acquérir plus de certitude." (Avertissement, p. v) Aux antipodes d'un journal intime, Descamps dresse "une nomenclature minutieuse des peintures, sculptures et objets d'art qu'il a observés au cours de ses pérégrinations ; il marque d'une étoile ceux qu'il pense le plus susceptible d'intéresser ses lecteurs et ajoute à leur intention une carte dépliante et un horaire des voitures publiques." (G. Maes)


Charles Roehn, préfacier de la deuxième édition en 1838, fait état du profond changement imprimé dans ces contrées par l'histoire récente, déplorant le "partage tacite entre les nations européennes des richesses de la Flandre." "Les choses suivent le cours des événements, écrit-il sur le ton de la fatalité. Nos deux révolutions, la première surtout, ont opéré de grands changements, non seulement dans l'ordre de classification des tableaux des églises de la Flandre, mais aussi dans la possession de ces tableaux. Je me suis efforcé de remédier à ces changements apportés par le temps [...]."
Aux horaires des diligences et autres barques indiqués en son temps par Descamps, Roehn substitue désormais la table et le tarif des chemins de fer...

 

 



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