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Maillol mon ami Camo Pierre

Maillol mon ami
Camo, Pierre


Editions du Grand-Chêne, Henri Kaeser, Lausanne, 1950.


In-4, cartonnage souple d'éditeur sous jaquette rempliée et illustrée en noir, 87 pp.
Ouvrage illustré de 55 dessins inédits d'Aristide Maillol, dont huit en couleurs.

Bon étatd'occasion. Légers frottements de la jaquette au niveau des coiffes et des coins.



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Avertissement - Chapitre premier ... - Chapitre neuvième - Notes - 1. Sur la mort de Maillol - 2. sur la sardane ampourdanaise - 3. sur la Revue Provinciale - 4. Sur le nom de Maillol - 5. sur le Monument Blanqui - 6. Sur les collections Gustave Fayet et Maurice Fabre - 7. sur les deux statues de Maillol - 8. sur l'atelier des Lucas - 9. Sur divers noms cités au cours du livre - 10.


Henry Muchart dresse un portrait du magistrat et poète Pierre Camo (1877-1974) qui conviendrait en bien des points à l'art de Maillol : "Son Ode à la volupté le caractérise à merveille. Camo est en somme un sage épicurien, ayant le goût de l'ordre, de la mesure et de la modération dans les plaisirs." Camo avait déjà publié une première étude sur le sculpteur catalan aux éditions Gallimard, en 1926.


Publié quelques années après la mort du sculpteur, ce nouvel ouvrage fait fi des polémiques qui surgirent à la Libération, comme en témoigne cette note lapidaire concernant l'accident d'automobile sujet à controverse qui coûta la vie au sculpteur : " Le récit de la mort de Maillol ici rapporté est le seul conforme à la vérité. [...] Tout ce qui a pu être allégue de différent ou de contraire n'est que fantaisie de l'imagination, et relève du domaine de l'imagination." 


Dans ce récit vivant au charme intimiste, l'auteur se place sur le seul terrain artistique, justifiant par son détachement affirmé le propos de Paul Fierens : "Les statues de Maillol ne signifient en somme que ce qu'elles sont, ce qu'elles sont avec une intégrité merveilleuse. Elles ne symbolisent qu'elles-mêmes n'étant plus des allégories".  Camo tente de prolonger la gloire de son ami Maillol en le replaçant dans le sillage de la   "modernité classique", chère aux thuriféraires de la sculpture française de l'entre-deux-guerres. Il s'inscrivait ainsi dans la lignée de ces critiques qui, à partir des années trente, avait donné à Maillol, alors que venaient de s'éteindre Bourdelle et Joseph Bernard, la place qui était celle de Rodin au début du XXe siècle, celle de "plus grand sculpteur français vivant."


Avec une étonnante prescience, Camo s'interroge au terme de son livre sur l'opportunité de consacrer un musée parisien à Maillol  : "On a déjà parlé, et Gimond le premier, de la création d'un musée Maillol. Où l'installer? [...] La chose semble plus simple et plus logique à Paris. Il y existe encore de beaux hôtels de haute époque où l'on trouverait tout ce qui se prête à pareille destination. Un cadre français, dans le goît des XVIIe et XVIIIe siècles, répondrait à merveille à tout ce que l'on peut souhaiter. Rien ne s'adapterait mieux à la perfection de l'oeuvre et à son esprit, puisque cette époque a gardé la marque de la perfection française, et que l'art de Maillol, en somme, représente la fleur la plus pure de l'esprit français."...
 

 



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