Guillaume, Eugène
Etudes sur l'histoire de l'art
Liste des ouvrages

Etudes d'art antique et moderne - Michel-Ange sculpteur
Polyclète et sa règle de proportions
Salons de 1879, 1881 et 1882.
Guillaume, Eugène
Librairie académique Perrin, Paris, 1888.
In-12, broché, 427 pp.
Rare.
Etat d'usage. Couverture et dos passés avec déchirures et manques de papier, brochage fatigué, des rousseurs. Exemplaire de travail.
afficher le sommaire
Avertissement des éditeurs - Michel-Ange, sculpteur - L'Art et la Nature (Salon de 1879) - L'Art et la Nature (Salon de 1881) - La sculpture au Salon de 1882 - Le Doryphore du Musée de Naples - Table alphabétique des artistes cités.
Sculpteur, professeur, Eugène Guillaume (1822-1905) s'adonna également à la critique d'art. Lors de son discours de réception à l'Académie française, en 1899, M. de Mézières avait insisté sur cette dualité assez atypique dans le monde de la sculpture : "Vous vous êtes partagé entre deux activités parallèles ordinairement peu compatibles, mais qu'un heureux don vous permet de concilier, l'esprit critique et la faculté créatrice. Bien peu de vos contemporains ont produit autant que vous, aucun non plus n'a tracé d'une main plus ferme les lois fondamentales de l'esthétique."
Précieux document pour la connaissance de l'art français des années 1879, 1880 et 1881, ces trois Salons ont d'abord été publiés à la revue des Deux Mondes. La plume du critique permet ainsi à l'artiste d'affirmer ses convictions doctrinales tout en manifestant ses attachements personnels, notamment envers son élève le sculpteur Idrac (1849-1884), qui décèdera prématurément. "Les physionomies que vous ne pouvez pas nous rendre par la sculpture, vous nous les rendez par vos écrits, aussi nettes, aussi vivantes que si elles étaient taillées dans le marbre. Ainsi reparaissent Charles Blanc, Paul Baudry, Alaux, Barye, et le jeune sculpteur Idrac, que vous pleurez en maître et en ami. Ce jour-là vous êtes sorti de votre réserve, vous avez levé un coin du voile qui cache aux yeux du public la profondeur de votre sensibilité, la vivacité d'émotions que vous laissez entrevoir quelquefois dans vos entretiens avec vos amis, mais dont vous dédaignez de faire confidence à la foule. Il n'est plus question ici de draper pour la galerie et d'arranger les plis de la statue. C'est votre coeur qui s'ouvre tout entier. Il en sort une plainte déchirante, le cri d'angoisse du croyant épouvanté par les coups de la destinée." (M. de Mézières)
L'étude sur Michel-Ange fut inspirée par les fêtes du dernier centenaire de l'artiste de la Renaissance, alors que nombre de ses oeuvres majeures avaient été réunies à Florence. "Jamais Michel-Ange n'avait été mieux représenté [...]. Il est resté, dans les pages que l'auteur lui a consacrées, quelque chose de l'enthousiasme que firent éprouver alors la vue et la connaissance de tant d'oeuvres de génie.
La lettre sur le Doryphore présente, elle, des considérations sur l'art de Polyclète "qui attirèrent l'attention des savants et obtinrent leur approbation."
Chaque Salon, enfin, privilégie un aspect doctrinal spécifique : "ici c'est la question de l'imitation de la nature et de l'antique qui est discutée ; là c'est l'influence exercée sur les formes de l'art par les matériaux employés par l'artiste."
Si l'architecture est amplement traitée dans les Salons de 1879 et 1881, le Salon de 1882 -inachevé- comporte une longue réflexion sur "le caractère des expositions annuelles et des raisons qu'il y a de les scinder, de manière à faire la part la plus large à la liberté des artistes tout en réservant le droit qui appartient à l'Etat de faire des expositions de choix."
Précieux document pour la connaissance de l'art français des années 1879, 1880 et 1881, ces trois Salons ont d'abord été publiés à la revue des Deux Mondes. La plume du critique permet ainsi à l'artiste d'affirmer ses convictions doctrinales tout en manifestant ses attachements personnels, notamment envers son élève le sculpteur Idrac (1849-1884), qui décèdera prématurément. "Les physionomies que vous ne pouvez pas nous rendre par la sculpture, vous nous les rendez par vos écrits, aussi nettes, aussi vivantes que si elles étaient taillées dans le marbre. Ainsi reparaissent Charles Blanc, Paul Baudry, Alaux, Barye, et le jeune sculpteur Idrac, que vous pleurez en maître et en ami. Ce jour-là vous êtes sorti de votre réserve, vous avez levé un coin du voile qui cache aux yeux du public la profondeur de votre sensibilité, la vivacité d'émotions que vous laissez entrevoir quelquefois dans vos entretiens avec vos amis, mais dont vous dédaignez de faire confidence à la foule. Il n'est plus question ici de draper pour la galerie et d'arranger les plis de la statue. C'est votre coeur qui s'ouvre tout entier. Il en sort une plainte déchirante, le cri d'angoisse du croyant épouvanté par les coups de la destinée." (M. de Mézières)
L'étude sur Michel-Ange fut inspirée par les fêtes du dernier centenaire de l'artiste de la Renaissance, alors que nombre de ses oeuvres majeures avaient été réunies à Florence. "Jamais Michel-Ange n'avait été mieux représenté [...]. Il est resté, dans les pages que l'auteur lui a consacrées, quelque chose de l'enthousiasme que firent éprouver alors la vue et la connaissance de tant d'oeuvres de génie.
La lettre sur le Doryphore présente, elle, des considérations sur l'art de Polyclète "qui attirèrent l'attention des savants et obtinrent leur approbation."
Chaque Salon, enfin, privilégie un aspect doctrinal spécifique : "ici c'est la question de l'imitation de la nature et de l'antique qui est discutée ; là c'est l'influence exercée sur les formes de l'art par les matériaux employés par l'artiste."
Si l'architecture est amplement traitée dans les Salons de 1879 et 1881, le Salon de 1882 -inachevé- comporte une longue réflexion sur "le caractère des expositions annuelles et des raisons qu'il y a de les scinder, de manière à faire la part la plus large à la liberté des artistes tout en réservant le droit qui appartient à l'Etat de faire des expositions de choix."