Jusqu'à cette publication des Archives départementales du Nord, aucune étude d'ensemble n'avait été réalisée sur les mutations urbaines dans le Nord de la France de 1850 à 1950.
La ville de Lille, siège des Archives départementales, occupe une place privilégiée dans cette étude. A la tête d'une région peuplée, industrialisée et urbanisée, la capitale des Flandres réunit "en son sein des fonctions de commandement et de prestige qui n'existaient nulle part ailleurs : la préfecture, l'université, les grands hôpitaux puis la cité hospitalière, l'opéra... De plus, dès le tournant du siècle, l'urbanisation massive de l'arrondissement ouvre la question du Grand Lille, c'est à dire celle de la formation d'une grande agglomération, capable d'être un moteur d'expansion et un contrepoids à la centralisation parisienne."La période de l'entre-deux-guerres et la reconstruction auront permis à des villes de moindre importance de se doter d'infrastructures modernes, comme ce fut le cas à Bailleul ou à La Bassée.
Du démantélement des remparts mené dans de nombreuses villes du Nord à la fin du XIXe siècle -Douai, Valenciennes, Cambrai...- à la reconstruction de l'après-guerre -études sur Valenciennes et Maubeuge- , apparaît ainsi un siècle de "mutations de l'image et de la politique urbaines."