Cette plaquette peu courante a été publiée à l'occasion de l'exposition posthume consacré au peintre Maurice Berthon mort au début de la Première Guerre, près de Reims, le 14 septembre 1914, à l'âge de vingt-cinq ans.

Né à Constantine, Berthon fut l'élève de Maurice Baschet et de François Flameng à l'Académie Jullian. Il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1911 et expose au Salon pour la première fois en 1908. 

"Nourri de littérature symboliste, il s'était fait de l'art poétique de Verlaine une sorte d'acte de foi qui devait le porter naturellement vers la recherche de l'harmonie fine.

"Au Salon des Artistes Français où il ne cessa d'exposer des nus et des portraits, ceux-ci d'une belle sobriété, ceux-là colorés dans des gammes chaudes et blondes, il recueillit l'estime des Maîtres qui lui décernèrent une médaille d'argent.

"Maurice Berthon  était un poète que les mille aspects de la nature attiraient aussi passionnément que la beauté du nu féminin. Il a laissé un joli bagage de notations d'une extrême diversité.

"Les unes interprètent les ciels brumeux et gris de Belgique ou du Nord de la France, d'autres éclatent de la lumière éblouissante du pays natal."

La cité de Bruges fut l'un de ses motifs de prédilection.