Delzant, Alidor (préf.)
Bibliothèque des Goncourt
XVIIIe siècle
Livres, manuscrits, affiches, placards
Paris 1897
Collection des Goncourt
Dessins du XVIIIe siècle
Dessins, aquarelles et Pastels
Paris, 1897
Chennevières, Ph. (préf.)
Hôtel Drouot, Paris, février 1897.
In-4, broché, xxiii-176 pp-pl.
Avec une planche sous serpente en frontispice et 38 planches [héliogravures] en hors texte.
Le montant des adjudications a été systématiquement reporté à la mine de plomb et souvent le nom des acquéreurs [Boullé pour le compte de Camondo, Paulme, Brame, Hugo (G.), Bernhardt, Morgand, Chappey, Greffulhe, de Ganay, Colnaghi, Mme Daudet, Gimpel, Stevens, Dreyfus, Galitzine, Doucet, Dolfus, Barbedienne...), ce qui en fait un document précieux pour l'histoire des collections.
On joint : Collection des Goncourt, Objets d'art du XVIIIe siècle, 1897 ; in-4, broché, 43 pp. et pl. sous serpente en hors texte. Exemplaire non coupé. Frottements en couverture, manque la planche de frontispice.
Plats un peu salis et insolés, coiffe de tête frottée, rousseurs marginales sur quelques planches.
Dessins, aquarelles et pastels du XVIIIe siècle. Œuvres de Baudouin, Boucher, Chardin, Cochin, Fragonard, Freudeberg, Greuze, Hoin, Huet, Lancret, La Tour, Laureince, Liotard, Mallet, Moreau, Nattier, Oudry, Pater, Portail, H. Robert, Saint-Aubin, Vanloo, Watteau, etc. composant la collection des Goncourt dont la vente aura lieu Hôtel Drouot, salles n° 9, 10 et 11, les lundi 15, mardi 16, mercredi 17 février 1897.
[377 n° décrits]. Préfaces de Roger Marx et Philippe de Chennevières.
Commissaire-priseur : M. Georges Duchesne
Experts : MM. Féral Père et Fils.
"Et aujourd'hui, que va devenir cette collection tant renommée des Goncourt? Entre quelles mains se dispersera-t-elle, et pourquoi, hélas! se dispersera-t-elle? C'est affaire non d'un jour, mais de vingt ans, de construire un monument pareil ; c'est affaire de deux chercheurs d'élite très raffinés, acharnés incessamment, d'un bout de Paris à l'autre, aux mêmes furetages, aux mêmes dépenses de goût et de savoir. Et tout cela, non pas pour qu'une riche cité de puissant Etat, zélée pour le progrès des arts, se résolve, par un effort qui semblerait dans l'esprit de notre temps, à s'approprier en son ensemble ce monument qui satisferait son juste orgueil ; mais pour que quelques amateurs dispersés se donnent en un jour d'inspiration passionnée la jouissance de suspendre en leur cabinet une perle choisie dans cet inestimable écrin. Et, au fait, pour des hommes qui, comme les Goncourt, avaient souvent pris tant de peine pour rencontrer et conquérir ces perles, le monde des amateurs dispersés ne méritait-il pas quelque considération fraternelle? [Philippe de Chennevières]
Quinze numéros sont consacrés à Antoine Watteau, "ce Watteau qui allait devenir pour eux le diamant-parangon de l'art français", écrit Chennevières, deux à Louis et François Watteau de Lille et huit à Charles Eisen.