"Au XVe siècle, en Flandre, les tableaux se font dans les ateliers, et les ateliers, au propre comme au figuré, s'ouvrent sur la rue. Toute la vie de la cité sollicité, entoure et protège la naissance des oeuvres ; et, pour employer une expression du Cantique des Cantiques, la ville et le ciel "se posent comme un sceau" sur le cœur de l'artiste."
Issu d'une série de conférences prononcées aux Etats-Unis, le premier ouvrage écrit par le diplomate Jo van der Elst (1896-1971), L'âge d'or flamand, avait d'abord été publié en 1945 par un éditeur américain sous le titre : The Last Flowering of the Middle Age. Il fut traduit en français en 1951. Fin connaisseur de l'art flamand, Jo van der Elst fut également un collectionneur réputé, comme en témoignait le décor de ses demeures brugeoise et française, à Biot.
"Le livre majeur de van der Elst est L'Âge d'or flamand, qui a paru en 1951. Ce volume a intéressé Paul Éluard, qui en a reproduit des extraits dans son Anthologie des écrits sur l'art. Cet hommage vibrant à l'esprit culturel flamand est le reflet d'une admiration passionnée, aux accents nostalgiques pour un passé révolu. Les trois parties qui composent le livre cernent l'atmosphère et l'esprit du XVe siècle, les maîtres flamands et le style de l'époque qui relève autant de la dévotion religieuse que de l'imaginaire à l'état brut. En seize chapitres, van der Elst fait défiler devant les yeux du lecteur Bosch, Van der Goes, van Eyck ou Breughel en des pages grandioses, magnifiquement illustrées, qui servent encore aujourd'hui de référence pour l'étude de l'art des peintres de ce temps." [source : Arllfb, voir http://www.arllfb.be/composition/membres/vanderelst.html)