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Carpeaux 1827 1875 Edition du centenaire Musee de Valenciennes em et em Centenaire de la naissance de Carpeaux Exposition retrospective au Palais des Beaux Arts 12 juin 31 juillet 1927 Lefrancq Ad conservateur Clement Carpeaux Louise

Carpeaux 1827 1875 Edition du centenaire Musee de Valenciennes em et em Centenaire de la naissance de Carpeaux Exposition retrospective au Palais des Beaux Arts 12 juin 31 juillet 1927 Lefrancq Ad conservateur Clement Carpeaux Louise

Carpeaux 1827 1875 Edition du centenaire Musee de Valenciennes em et em Centenaire de la naissance de Carpeaux Exposition retrospective au Palais des Beaux Arts 12 juin 31 juillet 1927 Lefrancq Ad conservateur Clement Carpeaux Louise

Carpeaux 1827-1875 - Edition du centenaire - Musée de Valenciennes et Centenaire de la naissance de Carpeaux - Exposition rétrospective au Palais des Beaux-Arts 12 juin - 31 juillet 1927.
Lefrancq, Ad. conservateur, Clément-Carpeaux, Louise


Imprimerie Carpeaux, Lasseron, Dehon et Cie, Valenciennes, 1927.


Petit in-4, broché, 112 pp et plaquette avec agrafes, 15 pp.
Reproduction du portrait  du peintre Antoine Vollon par Carpeaux contrecollée en page de titre.
On joint à ces deux catalogues un bel article de l'écrivain et critique d'art Léon Bocquet (1876-1954), fondateur du Beffroi : Emouvante rencontre : Anna Foucart septuagénaire a contemplé à Valenciennes le buste d'Anna Foucart.
Bon état. Couverture légèrement défraichie avec petites déchirures marginales, mention manuscrite du titre au dos de l'ouvrage pour le premier catalogue ; quelques rousseurs en première de couverture pour le catalogue complémentaire.



Livre non disponible
Il s'agit du catalogue publié par le musée des Beaux-Arts de Valenciennes à l'occasion du centenaire de la naissance de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Le catalogue est notamment composée de deux études importante :  l'une concerne l'historique du musée Carpeaux à Valenciennes, l'autre, de la main de la fille du sculpteur, comporte une vaste étude biographique de son père.
C'est J.-B. Carpeaux lui-même qui "commença la collection du Musée de sa chère ville natale ; il eût souhaité que son oeuvre, largement reproduite et répandue, vînt transmettre à la jeunesse son culte pour les grands maîtres du passé [...] Les dispositions testamentaires de J.-B. Carpeaux ne purent être strictement accomplies, les tortures de l'illustre agonisant ayant oblitéré son esprit au point de causer un dommage trop complet à ses trois jeunes enfants. Cependant Madame veuve Carpeaux tint à exécuter, autant que possible, le voeu de son mari et ses dons personnels vinrent s'ajouter à ceux déjà faits par le maître."
Soucieuse  de répondre aux attentes de l'artiste et de ses héritiers, le conseil municipal de Valenciennes créa une" Commission composée d'anciens amis de Carpeaux, chargée de grouper, en originaux ou copies, toutes les oeuvres de l'illustre statuaire. Madame Carpeaux facilita largement les acquisitions de la Commission. Ce premier embryon de Musée attira par la suite des dons généreux et fort précieux. Dès le 24 septembre 1882, le musée Jean-Baptiste Carpeaux était inauguré." Le fonds Carpeaux prit rapidement en importance grâce aux dons venus des amis du sculpteur ou de riches amateurs, parmi lesquels Jean-Baptiste Foucart, les peintres Bruno Chérier et sa famille, Antoine Vollon,  Alphonse Chigot, Eugène Giraud, les architectes Charles Garnier, Moyaux et Ed. Guillaume.  Vinrent ensuite les envois du marquis de Piennes, du baron Alphonse de Rothschild, de la duchesse de Mouchy... Parmi ces nombreux donateurs figure également le prince Georges Stirbey, qui était en possession des fameuses caisses de dessins "qui ne quittaient jamais le grand statuaire, et où étaient consignées toutes les scrupuleuses recherches et observations nécessitées par son art. Carpeaux destinait ces innombrables études à sa chère ville natale ; le prince Stirbey ne pouvait l'ignorer ; aussi se dessaisit-il d'un assez grand nombre de ces dessins en faveur du musée de Valenciennes."
S'il est fait diplomatiquement une mention spéciale à la mémoire de plus en plus controversée du prince Stirbey -ce dernier s'était éteint en 1925- , le catalogue n'en rend pas moins un vibrant hommage à la famille du sculpteur, dans l'espoir de  mettre fin aux controverses qui ont accompagné les derniers moments et la postérité de Carpeaux.
"C'est pourquoi nous avons cru bien faire, uniquement guidés par un souci de vérité historique [...] de publier, à la suite de notre biographie, des notes très documentées et, pour la plupart inédites, que ses enfants ont bien voulu nous communiquer. Ils ont été élevés par leur mère dans le respect de cette illustre mémoire et dans l'admiration des chefs-d'oeuvres qu'ils avaient sous les yeux. De plus, une documentation très complète s'est ajoutée aux souvenirs de Madame Carpeaux, et leur a permis de reconstituer la vie si tourmentée du père auquel ils ont voué un véritable culte."
Confiée à Louise Clément-Carpeaux, la partie biographique témoigne du zèle polémique dont pouvait faire preuve la propre fille de l'artiste lorsqu'il était question de libérer sa famille "d'un triste passé" de calomnies. Transparaît dans ces lignes la nécessité impérieuse de  "rétablir l'authenticité de faits pénibles - ces révélations ne pouvant porter atteinte au respect dû à la mémoire de Carpeaux [...] Avant que la mort ne glace nos mains et ne scelle nos lèvres, écrit l'auteur avec une pointe de solennité, nous nous devons d'assumer cette tâche douloureuse, le recul du temps n'ayant pas encore fait justice de coupables inexactitudes."
Habitée par le sentiment justicier -et parfois partial- d'une mission historiographique à accomplir envers et contre tout, Louise Clément-Carpeaux poursuivit ce travail de réhabilitation mémorielle de la vicomtesse de Monfort, sa mère, dans son ouvrage monumental, au titre plus que révélateur : La vérité sur l'oeuvre et la vie de Jean-Baptiste Carpeaux (1934-1935).