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Reponse au rapport sur l ecole imperiale des Beaux Arts adresse au Marechal Vaillant ministre de la maison de l Empereur et des Beaux Arts Ingres Jean Auguste Dominique

Réponse au rapport sur l'école impériale des Beaux-Arts adressé au Maréchal Vaillant, ministre de la maison de l'Empereur et des Beaux-Arts
Ingres, Jean Auguste Dominique


Librairie académique Didier et Cie, libraires-éditeurs, Paris, 1863.


In-8, broché, sous couverture souple illustrée, 20-31 pp.
Rare brochure publiée par J.A. D. Ingres lors de fameuse réforme de l'école impériale des Beaux-Arts en 1863. Avec le catalogue complet de l'éditeur in fine.
Couverture très légèrement défraîchie, des rousseurs éparses.


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Réponse au rapport sur l'école impériale des Beaux-Arts par M. Ingres, sénateur, membre de l'Institut - Librairie académique Didier & Cie, catalogue par ordre alphabétique.


A la fin de son existence, Ingres intervint à plusieurs reprises dans des débats publics de nature polémique qui mettaient directement en cause la politique artistique du gouvernement de Napoléon III. Les diverses interventions d'Ingres manifestèrent publiquement sa rupture avec le comte de Nieuwekerke, surintendant des Beaux-Arts, que le peintre n'allait pas tarder à caricaturer sous les traits de Midas. Dès que ses convictions esthétiques les plus profondes semblaient menacées, l'Ingres sénescent semblait retrouver jusqu'à la démesure sa vigueur et sa virulence d'antan. La dispersion de la collection Campana et les restaurations du Saint-Michel de Raphaël, au Louvre, avait mis Ingres hors de lui. Il n'hésita pas en cette circonstance à qualifier Nieuwekerke d'"assassin" et à s'adresser en personne à l'Empereur. La réforme de l'Ecole des beaux-arts, publiée par décret dans le Moniteur universel du 15 novembre 1863, incita le peintre indigné à prendre position publiquement dans cette "malheureuse affaire de la destruction des droits de l'Institut et de l'Ecole qui après avoir chassé ses véritables professeurs saccagent avec le marteau et la scie ce beau Palais des arts d'Apollon et cela par 5 ou 6 polissons [...]" (lettre au graveur Calamatta) "Le peintre, âgé de 83 ans, avait été nommé sénateur de l'Empire l'année précédente. Sa gloire, qui avait atteint son apogée à l'Exposition universelle de 1855 et sa nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur au rang de Grand Officier, était sans rivale depuis la mort de son ennemi Delacroix au début de l'année 1863. Membre de l'Académie des beaux-arts et professeur à l'Ecole des beaux-arts, il passa outre sa position officielle, ne prit en considération ni sa tranquillité d'esprit, ni son intérêt particulier, pour se lancer dans la bataille avec l'impétuosité d'un jeune homme, espérant que son nom seul pourrait suspendre l'application de mesures qu'il estimait néfastes au premier chef." (Alain Bonnet, Ingres et la réforme de l'Ecole des beaux-arts de 1862, colloque de l'Ecole du Louvre, p. 141)
La brochure d'Ingres, destinée initialement à ses collègues de l'Institut, paraît à la fin du mois de novembre 1863 ; son retentissement fut pourtant bien plus vaste que son auteur ne pouvait l'imaginer. Cette diatribe répondait en fait à un premier Rapport à son Excellence le maréchal de France..., signé par Nieuwekerke, mais dont la rédaction revenait en fait à Prosper Mérimée. Le projet de réforme dénoncé par Ingres et son disciple Flandrin était l'oeuvre de trois hommes : Nieuwekerke, Mérimée et Viollet-le-Duc, très en faveur à la cour impériale. Au grand désespoir d'Ingres, ces derniers aspiraient à réformer l'enseignement artistique délivré aux Beaux-Arts et jugeaient nécessaire de s'en prendre aux prérogatives anciennes de l'Académie des beaux-arts concernant le jugement des prix de Rome, le Salon et l'Académie de France à Rome. Aux yeux d'Ingres, doctrinaire rigide, cette modernisation didactique et institutionnelle manifestait au sommet de l'Etat le triomphe du romantisme sur le classicisme et de l'industrie d'art sur le Beau.
 

 



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